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On a frôlé la catastrophe !

Editorial La Presse

C’est le cas de le dire ! Nous avons frôlé la catastrophe hier jeudi, puisqu’il s’agit d’un incendie dans une zone pétrolière. Les responsables savaient pourtant qu’ils étaient assis sur un volcan dans cette zone de Radès ! Très tôt hier matin, un incendie s’est déclaré dans un dépôt de gaz appartenant à la Société nationale de distribution des pétroles (Agil) situé dans la zone pétrolière de Radès. Un bilan assez lourd à notre sens : 38 blessés de différents degrés de gravité. Cela dit, quatre d’entre eux sont dans un état critique. Vers 7h30 du matin, c’est-à-dire environ une heure plus tard, l’incendie a été maîtrisé par les agents de la Protection civile avec le concours des agents et cadres de la Société de distribution des pétroles. Dans une déclaration à l’agence TAP, le porte-parole du ministère de l’Intérieur précise que 10 camions extincteurs de la Protection civile sont parvenus à maîtriser l’incendie, ajoutant que 8 ambulances ont transféré les blessés au Centre de traumatologie et des grands brûlés de Ben Arous. D’autres blessés ont été évacués vers les hôpitaux.
L’origine de l’incendie ? Une fuite de gaz qui a provoqué des étincelles ayant touché des bonbones de gaz de différents calibres, ce qui a engendré plusieurs explosions au niveau de la chaîne de production. La question qui nous vient à l’esprit, c’est pourquoi une telle unité de production à proximité d’une zone pétrolière n’est pas «tenue à l’œil» 24/24? Il s’agit tout de même de deux éléments qui cohabitent et qui pourraient engendrer à tout moment une catastrophe. On croit savoir que dans cette unité comme dans beaucoup d’autres, il y a des équipes de sécurité de la Sndp dont la seule tâche est de veiller à ce que ce genre de fuite ne survienne, en procédant à la vérification de tous les canaux avec une précision d’horloger. Où sont passées ces équipes ? Est-ce le début de Ramadan et le changement du rythme de travail qui sont à l’origine de cette baisse de vigilance ? Cet incendie ramène également sur le tapis la question suivante : si les normes n’ont pas été respectées dans un endroit «hypeinflammble» et dangereux qu’en est-il de nos écoles, nos supermarchés et nos moyens de transport ? Les normes de sécurité sont-elles toujours prises en considération ? La vigilance est-elle toujours de mise ? Il s’agit de généraliser cette culture de la sécurité non pas seulement auprès des ouvriers mais aussi auprès des hauts responsables qui doivent de temps à autre quitter leur bureau et se rendre sur le terrain.

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